Publié le: 14/11/2025 @ 12:17:41: Par Nic007 Dans "Programmation"
ProgrammationAnthropic a mis au jour une cyberopération qui redéfinit fondamentalement les cybermenaces modernes. Pour la première fois dans l'histoire, une intelligence artificielle multi-agents a été utilisée avec succès pour attaquer des cibles de grande valeur, allant de grandes entreprises technologiques à des institutions financières et des agences gouvernementales. Selon Anthropic, cette campagne est menée par un groupe parrainé par l'État chinois qui a utilisé l'outil Claude Code pour automatiser la majeure partie de l'attaque. Anthropic a révélé que le groupe avait utilisé son logiciel de chiffrement pour tenter d'infiltrer une trentaine d'organisations à travers le monde. L'entreprise a confirmé que, dans quelques cas seulement, les attaques avaient réussi. L'opération, identifiée en septembre, a immédiatement suscité l'inquiétude des analystes, car son mode opératoire différait de celui des groupes liés à des gouvernements. Le rapport souligne qu'il s'agit du premier cas où un agent d'IA a accédé à des cibles de renseignement stratégiques réelles. L'attaque a été menée de manière quasi entièrement automatisée, démontrant ainsi que l'équilibre du cyberespace commence à basculer vers des systèmes capables de fonctionner de manière autonome.

Conçu comme un outil d'assistance aux développeurs, Claude Code intègre des mesures de sécurité robustes pour prévenir toute exploitation. Des pirates informatiques chinois ont contourné ces mécanismes grâce à une structure de commandes distribuée. Ils ont décomposé l'opération en petites tâches présentées comme des contrôles de sécurité de routine. L'IA a exécuté ces tâches sans disposer de toutes les informations contextuelles nécessaires, ce qui lui a permis de passer inaperçue des systèmes de sécurité. Les pirates se sont également fait passer pour une équipe d'une entreprise de cybersécurité légitime. Cela a permis à Claude de générer un code qui leur a permis de scanner l'infrastructure des cibles et d'analyser les vulnérabilités, leur permettant ainsi de pénétrer plus profondément dans leurs systèmes. Lors des intrusions, l'IA a généré des scripts pour voler des mots de passe, orchestré des pénétrations de réseau supplémentaires et créé des mécanismes pour maintenir l'accès. Selon Anthropic, l'intervention humaine a été sporadique. Quatre-vingts à quatre-vingt-dix pour cent des opérations ont été menées par l'agent d'IA.

Le rapport indique que l'automatisation des attaques transforme le paysage des menaces. Des groupes étatiques pourraient bientôt développer leurs propres outils de piratage basés sur l'IA, s'affranchissant ainsi de toute dépendance à des services externes. Cette technologie permet des intrusions d'une ampleur qui nécessitait auparavant d'importantes équipes d'analystes et d'ingénieurs. L'équipe d'Anthropic a également constaté que l'IA était capable de générer des hallucinations. Il est arrivé que Claude exagère ses conclusions ou crée de fausses données. Cet élément limite l'efficacité de l'opération, mais ne change rien au constat général : les intrusions automatisées ne sont plus une expérience, mais deviennent une pratique courante.

Après avoir détecté la campagne, Anthropic a désactivé les comptes utilisés par les pirates et a averti les organisations potentiellement touchées. L'entreprise a indiqué collaborer avec les forces de l'ordre afin de recueillir de nouveaux renseignements. L'incident a été révélé peu après un autre cas où un pirate informatique inconnu a utilisé Claude pour orchestrer une campagne d'hameçonnage visant dix-sept organisations. Cette fois, la cible était la cybercriminalité financière. En réponse, Anthropic a mis en place de nouvelles mesures de sécurité et travaille sur des technologies permettant l'utilisation de l'IA dans le domaine de la défense. L'entreprise souligne que le développement d'agents d'IA doit s'accompagner de celui de mécanismes de surveillance afin d'éviter de faire pencher la balance en faveur des groupes criminels et des acteurs étatiques menant des opérations offensives. Les experts estiment que cet incident marque un tournant pour l'ensemble du secteur. Il ouvre la voie à des opérations où l'humain n'aura plus qu'un rôle de supervision, laissant le travail aux agents d'IA. Ceci contraint les gouvernements et les entreprises à développer des solutions de défense capables d'anticiper la possibilité d'une attaque menée par une machine fonctionnant en continu et capable de modifier ses actions en temps réel.
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