Genève, le 26 avril 2016 – Le Groupe spécialisé sur les services financiers numériques (FG DFS) de l'Union internationale des télécommunications (UIT) se réunit à Washington DC du 27 au 29 avril pour discuter des éléments clés d'une feuille de route qu'il est en train d'élaborer à l'échelle mondiale pour aider les régulateurs et les opérateurs de télécommunication et de services financiers à utiliser les technologies numériques mobiles afin de remédier aux problèmes de l'exclusion financière.
Après des mois de recherches et d'enquêtes, chacun des quatre groupes de travail va dévoiler ses premières conclusions et recommandations qu'il communiquera au Groupe spécialisé pour examen, discussion et approbation.
A la veille de cette réunion, Sacha Polverini, Président du Groupe spécialisé et principal responsable du programme "Financial Services for the Poor" (Services financiers pour les pauvres) de la Fondation Bill & Melinda Gates, a déclaré: "Notre travail est extrêmement important. Pour la première fois, l'UIT s'associe à des organisations internationales comme la Banque mondiale, le CGAP (Consultative Group to Assist the Poor), la GSMA (Groupe Spécial Mobile Association), l'AFI (Alliance for Financial Inclusion) et d'autres entités, pour créer une instance de ce type. L'objectif est de mettre au point des outils pratiques utilisables par le secteur pour suivre l'évolution des bonnes pratiques sur le plan international et aider les quelque deux milliards d'habitants de la planète qui, selon les estimations, n'ont guère, voire pas du tout, accès aux services bancaires dans un monde où la numérisation progresse à grands pas."
Et, a-t-il ajouté, "Chaque équipe examine les principaux problèmes qui, d'après la plupart des experts, entravent le développement des services financiers numériques. Certains des plus grands spécialistes mondiaux dans leurs domaines respectifs travaillent à nos côtés".
Ainsi que l'a dit Houlin Zhao, Secrétaire général de l'UIT, "Le faible niveau d'inclusion financière fait obstacle au développement socio‑économique dans les pays en développement. Les transactions sur mobile peuvent changer la donne pour les personnes ayant de faibles revenus et peuvent faciliter l'inclusion numérique dans les pays en développement. La récente croissance des services financiers numériques permet à des millions de personnes exclues du système financier classique de réaliser des transactions financières de façon sécurisée et fiable et à un coût relativement faible".
Après avoir déterminé les principaux problèmes, examiné les difficultés et recueilli les avis d'experts du monde entier, chaque groupe de travail s'est attaqué à la rédaction définitive de ses premières conclusions. Les principaux éléments qui feront l'objet des débats à Washington sont les suivants:
Ecosystème: Analyse de l'écosystème des services financiers numériques, des flux de gouvernement à personne (G2P) et du recrutement de nouveaux partenaires. Présentation d'un projet de modèle de Mémorandum d'accord normalisé, afin de renforcer la coordination entre le secteur des opérateurs de télécommunication et celui des services financiers.
Expérience et protection du consommateur: Aperçu du cadre juridique et réglementaire applicable à la protection du consommateur et rapport sur les questions de qualité de service.
Interopérabilité: Présentation d'une version actualisée du projet de document analysant les différentes couches et éléments constitutifs de l'interopérabilité qui influeront sur l'environnement et sur l'élaboration d'un kit pratique, selon les recommandations.
Innovation et concurrence dans le secteur technologique: Présentation d'une version actualisée du prochain rapport sur l'évolution technologique, la concurrence et les spécifications techniques dans le domaine des services financiers numériques.
Plus de 130 délégués représentant diverses parties prenantes devraient assister à cette réunion, en particulier des régulateurs des services financiers et des télécommunications, des banques centrales, des représentants du secteur privé et d'éminents universitaires.