Titre: Keeper's Toll (07/07/2025 Par Nic007)
Des vagues infinies d'ennemis à abattre.
Développé par Stingbot Games, Keeper's Toll est un RPG d'action en 2D avec une vue isométrique, digne des roguelites par vagues , et doté d'un système de combat automatique. Keeper's Toll n'a pas pour vocation de raconter une histoire . Au contraire, même les fioritures narratives, corollaires et motivantes, sont résolument vagues, sans originalité et sans élaboration. En bref, il faut choisir l'un des héros disponibles, se lancer sur le terrain et massacrer tout ce qui se présente à nous. Certes, il existe des personnages non-joueurs avec lesquels on peut se risquer à des dialogues fugaces, mais il n'y a pas de véritable construction d'une histoire. Dans Keeper's Toll, tout est axé exclusivement sur le gameplay , et le fait que nous ne disposions que de quatre zones de jeu n'arrange rien. Soyons clairs : il n'y en a que quatre, ce qui rend l'expérience indéniablement « courte » et limitée en termes de variété de lieux, mais la longévité du jeu lui-même est assez élevée et généreuse, car nous serons amenés à parcourir les mêmes zones plusieurs fois, sans compter le caractère roguelite du jeu. À cela s'ajoute l'un des points forts du titre : les héros sélectionnables. Au nombre de six, nous retrouvons le Moine de l'Ombre, le Pyromancien amusant et pyrotechnique, la Jeune Femmee de Sang, le Rodeur moins inspiré, le colossal Bogatyr et enfin le Nécromancien. Nous avons préféré ce dernier grâce à une série de compétences qui nous ont permis de vivre l'expérience de manière originale et amusante, tout en bénéficiant de plusieurs améliorations très appréciées que nous détaillerons prochainement.

Keeper's Toll est un RPG d'action roguelite en 2D, avec l'option fortement recommandée de régler les combats en mode automatique. En effet, le système de jeu est immédiat dès le départ, mais aussi extrêmement répétitif. Il s'agit essentiellement de survivre le plus longtemps possible en affrontant des hordes d'ennemis de plus en plus nombreux, variés et coriaces. Tout cela, tout en accumulant de la monnaie du jeu à dépenser chez le marchand et, surtout, des âmes pour progresser. En fait, à chaque montée de niveau , vous obtiendrez l'un des trois bonus aléatoires proposés. Ceux-ci varient selon le héros sélectionné et garantissent une grande variété en proposant des ensembles variés et amusants à organiser. Comme vous pouvez l'imaginer, même lors de l'activation et donc de l'utilisation des compétences débloquées, tout est automatique et dicté par des temps de recharge cycliques qui varient d'une compétence à l'autre. Notre objectif est donc simplement de se déplacer , d'esquiver les ennemis et leurs attaques, de choisir les bonus à équiper et de suivre les indications à l'écran. Ce sont les seuls repères dans des zones de jeu « infinies » et procédurales, sans originalité ni détail. Même les ennemis ne brillent pas vraiment, hormis les combats de boss. Il faut cependant souligner qu'ils sont très variés et nombreux. Malheureusement, la plupart ne sont que de la chair à canon, à l'instar des serviteurs de n'importe quel Musou . Pour en revenir aux « indicateurs », ils sont l'un des rares éléments qui distinguent Keeper's Toll d'un catalogue rempli de titres similaires. Il s'agit d'événements temporaires ou d'apparitions d'autels/marchands avec lesquels interagir. Vous pouvez investir de l'argent dans des armes ou des bonus, ou sacrifier de la santé pour obtenir des avantages supplémentaires. Il existe également des zones de défi et des malédictions de toutes sortes. Ces dernières sont très ingénieuses et vont des flèches tirées sur les côtés de l'écran aux cercles de lumière à poursuivre sans jamais abandonner.

Une réalisation fonctionnelle.
Graphiquement , Keeper's Toll n'est pas mauvais et le pixel art choisi est intéressant, renforcé par une pointe de nostalgie. La quantité de contenu qu'il parvient à proposer à l'écran avec très peu de ralentissements est tout à fait louable. Dommage que les décors soient vides et peu attrayants, tout comme les ennemis, qui manquent cruellement d'originalité. Les boss sont une autre histoire, dont certains sont franchement intéressants. Techniquement , le titre se défend bien, mais il faut noter quelques moments de déséquilibre. Dans le détail, il arrive d'être touché… sans savoir qui ou quoi nous a frappés. Le chaos domine, c'est indéniable, et il faut un peu de patience pour le maîtriser. Inutile de préciser que pour réduire la difficulté, en plus de plusieurs runs, il suffit d'étudier un build de power-up efficace. Quant au son , il se défend bien sans jamais se démarquer, accomplissant ainsi sa tâche sans mérites ni défauts particuliers. Enfin, il convient de noter la présence bienvenue de la langue française .

En tant que roguelite , Keeper's Toll applique la règle classique selon laquelle, à la fin d'une partie, on perd tout, sauf quelques éléments. Le premier concerne des tomes particuliers qui confèrent des avantages spécifiques à chaque héros, influençant ainsi chaque partie ultérieure, selon nos choix d'investissement. Le second est exclusivement lié au personnage et à son expérience acquise, conférant ainsi au héros utilisé des bonus supplémentaires, tels que des dégâts plus importants, etc. En parlant de héros, nous avons déjà apprécié leur grande diversité , allant des effets destructeurs liés au feu et à ses dégâts d'usure du Pyromancien au pouvoir d'invocation et d'auto-résurrection du Nécromancien, qui permet de créer sa propre mini-armée composée de squelettes et de golems. Malheureusement, comme mentionné précédemment, cette grande variété de héros n'est pas compensée par une diversité équivalente de situations, ce qui rend le titre rapidement répétitif.

VERDICT
Keeper's Toll est un RPG d'action classique en pixel art 2D doté d'un système de combat automatique qui, grâce à des idées intéressantes, contraste avec l'anonymat des lieux (rarement rares) et des ennemis. À cela s'ajoute un gameplay qui, malgré une bonne variété et une bonne personnalisation, tend rapidement à devenir cyclique et répétitif. Dommage, compte tenu de la personnalisation soignée des six héros proposés, certains très originaux et amusants à maîtriser.
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