30/09/2025 @ 00:10:03: Droit - La France a exigé la censure des conservateurs en échange d'un procès plus clément à l'encontre du fondateur de Telegram.
Pavel Dourov, fondateur de l'application de messagerie Telegram, a révélé que, lors de son procès en France, on lui avait proposé de censurer les voix conservatrices sur la plateforme en échange d'un traitement plus clément de la part de la justice. Selon Dourov, les services de renseignement français ont promis des recommandations positives au juge s'il acceptait de bloquer certains contenus pendant la période électorale. Depuis des années, Telegram est l'une des plateformes de communication les plus importantes dans les pays où règnent la censure et les restrictions de circulation de l'information. L'application est devenue un outil de campagne politique et un lieu d'échange d'opinions souvent inaccessibles aux médias traditionnels. La popularité de la messagerie croît particulièrement en période de crise politique, lorsque les citoyens recherchent des sources d'information indépendantes et des canaux de communication sécurisés.
Le ministère français des Affaires étrangères a réagi à ces allégations, soulignant que Durov avait déjà formulé des affirmations similaires. Plus tôt cette année, il aurait accusé les services de renseignement français d'avoir tenté d'exercer des pressions dans le contexte des élections roumaines, lesquelles ont conduit à l'invalidation de la victoire du populiste Călin Georgescu, dont la campagne a été jugée liée à l'ingérence russe. Bien que Durov ait toujours nié toute interférence avec les contenus publiés sur Telegram, sa prise de position n'a pas mis fin à ses différends avec les autorités. Les forces de l'ordre françaises l'ont accusé de faciliter des activités criminelles sur la plateforme, des accusations qu'il a lui-même qualifiées d'absurdes. Paradoxalement, son arrestation en France n'a fait que consolider la popularité de Telegram. L'application a connu une forte hausse de téléchargements et ses utilisateurs ont commencé à associer davantage la marque à la lutte pour la liberté d'expression.