01/10/2025 @ 16:13:23: Android - Google contre-attaque contre la liberté d'Android. F-Droid au bord du gouffre
Google durcit sa politique concernant l'installation d'applications provenant de sources tierces, ce qui suscite une vive réaction de la part de l'une des plus importantes plateformes de distribution alternatives. F-Droid, un catalogue d'applications ouvert créé il y a quinze ans, prévient que ces nouvelles règles pourraient entraîner la disparition des dépôts indépendants. Dès le départ, F-Droid a privilégié la transparence et la sécurité. Chaque application du catalogue est compilée en open source et signée avec une clé cryptographique unique. Les utilisateurs peuvent installer des packages via le catalogue officiel et directement depuis le site web du projet. Cela crée une alternative à Google Play, exempte de suivi et de publicité. Cependant, la nouvelle politique de Google change la donne.
Le géant de Mountain View a instauré une obligation pour chaque développeur d'applications de s'inscrire dans un système centralisé. Cette obligation comprend des frais, la présentation de pièces d'identité et l'acceptation de conditions générales constamment mises à jour. Concrètement, cela signifie que les développeurs open source, souvent anonymes et à but non lucratif, peuvent se voir interdire de publier leurs logiciels sous leur forme actuelle. L'entreprise affirme que ces changements visent à protéger les utilisateurs. Le téléchargement latéral peut effectivement entraîner l'installation de logiciels malveillants, mais les critiques soulignent que ce problème affecte également le Google Play Store. Au lieu de bloquer les applications, Google dispose d'un mécanisme Play Protect qui neutralise les menaces sans nuire aux éditeurs indépendants.
L'équipe de F-Droid prévient que si ces changements sont mis en œuvre, l'avenir du logiciel libre sur Android sera compromis. L'organisation appelle les utilisateurs et les développeurs à se mobiliser et à faire pression sur les responsables politiques aux États-Unis, en Europe et dans d'autres régions. L'affaire pourrait également être examinée par les autorités antitrust, qui scrutent la domination de Google sur le marché mobile depuis des années.