Publié le 12/09/2025 Dans PlayStation 5
Un deuxième remaster de Gears of War !
S'il y a bien un jeu dans lequel Microsoft plaçait beaucoup d'espoirs sur Xbox 360, ce fut bien Gears of War d'Epic, véritable vitrine technologique de l'Unreal Engine 3. Dans ce titre, nous incarnons Marcus Fenix, soldat surentraîné devant faire face à l'invasion des Locustes, sorte de monstres humanoïdes tout droit sortis des profondeurs de la Terre. A l'aide de quelques-uns de ses compagnons il devra combattre son terrible ennemi dans la ville ravagée par les explosions et les combats. L'ambiance du jeu est très marquée par ces environnements urbains en friche, composés d'immeubles éventrés par les bombes et de vieux monuments délabrés, où se dérouleront la plupart des affrontements au détriment d'un peu de verdure. Si Gears of War premier du nom a déjà connu un remaster sur Xbox One et PC en 2015 sous le nom de Gears of War Ultimate, porté par Splash Damage (sous la direction de The Coalition), voici désormais Gears of War Reloaded qui marque la première arrivée de la série sur PS5. Il est important de le souligner d'emblée : Reloaded n'est pas un remake. Il ne s'agit pas d'une refonte complète, contrairement à d'autres titres célèbres, comme Resident Evil 2 ou Dead Space , qui ont repris l'œuvre originale et l'ont reconstruite de A à Z , en conservant l'esprit mais en modernisant chaque aspect. Il s'agit ici d'un remaster, basé sur l'Ultimate Edition mentionné plus haut, cette fois développé par The Coalition en partenariat avec Sumo Digital et Disbelief.. Cela signifie que le travail effectué consiste principalement à peaufiner et à améliorer , et non à réinventer. Les possesseurs du jeu d'origine peuvent d'ailleurs profiter d'une mise à jour gratuite pour PC et Xbox Series.
D'un point de vue technique, le résultat reste satisfaisant. Les personnages, en plus d'avoir un visage et des détails de peau très convaincants, sont modélisés avec une grande précision, de leur armure jusqu'aux armes qu'ils transportent. Leurs animations suivent également cette perfection et sont surtout très variées et adaptées aux différentes situations rencontrées. Quant aux décors, ils sont très fournis et la profondeur de champ est assez impressionnante. Le tout avec divers effets tels que le flou de mouvement, la chaleur dégagée après avoir vidé son chargeur sur l'ennemi ou les explosions de grenades. Et ce sans un ralentissement. Malgré toute cette surenchère d'effets graphiques le jeu est d'une insolente fluidité, et aucune chute de frame rate n'est venue perturber la partie (le titre est en 4K). On pourra toutefois noter quelques bugs d'affichage, une intelligence artificielle qui accuse son âge et des animations qui restent les mêmes qu'à l'origine. La véritable différence réside dans la fluidité. La campagne tourne à 60 images par seconde , offrant une action bien plus fluide que dans nos souvenirs, tandis que le multijoueur atteint la vitesse impressionnante de 120 images par seconde , un record qui rend les combats encore plus réactifs et précis. Cette amélioration ne modifie pas complètement la sensation de la manette, mais elle transforme profondément l'expérience de jeu, hissant Gears of War à un niveau moderne, du moins en termes de performances.
Un gameplay prenant ... mais d'époque.
Le gameplay de Gears of War peut se résumer en trois phases : se mettre à couvert, tirer dans le tas et se déplacer, ce schéma étant à peu près répété durant tout un niveau. Trop simpliste ? Pas forcément. Déjà, le héros dispose de quatre armes à utiliser à bon escient : son pistolet standard ; un shotgun ; des grenades à envoyer, leur trajectoire et leur point de chute étant mise en évidence par une courbe à l'écran ; et enfin le fusil d'assaut faisant également office de tronçonneuse au corps-à-corps, avec le bel effet sanglant que cela occasionne venant même tacher la caméra au passage. Tout cela est violent, rythmé, et défoulant. En tout cas l'immersion est de mise, grâce aux somptueux graphismes et à l'ambiance sonore d'une part, mais aussi grâce à l'absence totale de HUD (sauf lors de la visée) et aux effets de caméra. Nous suivons les tribulations de Marcus grâce à une vue au dessus de l'épaule à la Resident Evil 4, mais cette caméra bouge et tremble comme si vous étiez suivi par un cameraman de CNN. C'est encore plus flagrant lorsque le personnage court, où l'on a vraiment l'impression de suivre un soldat à la télé durant une guérilla n'épargnant personne, même pas les caméras. Tout le monde sait que Gears of War a révolutionné le genre du jeu de tir à la troisième personne grâce à son système de couverture. À l'époque, c'était une approche inédite des combats : une approche dynamique et cinématique , qui permettait au joueur de contrôler l'espace et de vivre des combats avec un réalisme et une tension sans précédent.
La maniabilité, elle, est relativement simple et accessible, avec notamment la possibilité de se mettre à couvert puis de passer d'un mur à un autre ou de sauter le muret nous abritant d'une simple pression sur le bouton. On vise et on tire avec les gâchettes bien entendu. Il faut noter que le jeu s'appuie sur le gameplay de Gears of War 3 et apporte quelques modifications depuis la mouture originale, notamment la possibilité d'effectuer des roulades dans toutes les directions, mais aussi les cinq chapitres bonus de la version PC, ou encore des options de jeux remises au goût du jour. La durée totale est d'environ douze heures , un temps idéal pour un titre qui vise à maintenir un rythme soutenu du début à la fin. Coté multijoueur, nous retrouvons six modes au total (coopération, King of the Hill, Team Death Match, VS 2 contre 2, etc) sur les six cartes originales et les trois bonus de l'édition Ultimate. Le doublage souffre lui aussi du passage du temps. Il n'est pas mal fait ; au contraire, il conserve une rugosité qui convient au ton sombre et brutal du récit . Cependant, comparées aux standards actuels, certaines répliques paraissent naïves et moins incisives, avec des interprétations qui trahissent la maturité variable de la production de l'époque. Un ajout clé de l'édition Reloaded est le crossplay , qui permet de jouer avec des amis et des adversaires sur différentes plateformes, élargissant ainsi la communauté et facilitant le matchmaking. A noter que l'édition physique sur PS5 comporte uniquement la campagne du jeu sur le disque (jouable sans Internet), le multijoueur est lui téléchargeable.
VERDICT
Gears of War: Reloaded sur PS5 est une remasterisation honnête et fidèle. Sans le saut générationnel d'un remake, il offre une expérience fluide et complète, accessible à un public plus large. Ses limites sont évidentes, et Reloaded ne cherche pas à les dissimuler : il présente le jeu tel qu'il était, avec les forces et les faiblesses qui l'ont rendu célèbre. Un retour qui vaut la peine pour ceux qui ne l'ont jamais découvert, tandis que pour les vétérans, il représente avant tout un plongeon nostalgique. Bien sur, si vous disposez de Gears of War Ultimate Edition, mieux vaut se procurer le jeu sur PC et Xbox que sur PS5 : La mise à jour y est gratuite !
S'il y a bien un jeu dans lequel Microsoft plaçait beaucoup d'espoirs sur Xbox 360, ce fut bien Gears of War d'Epic, véritable vitrine technologique de l'Unreal Engine 3. Dans ce titre, nous incarnons Marcus Fenix, soldat surentraîné devant faire face à l'invasion des Locustes, sorte de monstres humanoïdes tout droit sortis des profondeurs de la Terre. A l'aide de quelques-uns de ses compagnons il devra combattre son terrible ennemi dans la ville ravagée par les explosions et les combats. L'ambiance du jeu est très marquée par ces environnements urbains en friche, composés d'immeubles éventrés par les bombes et de vieux monuments délabrés, où se dérouleront la plupart des affrontements au détriment d'un peu de verdure. Si Gears of War premier du nom a déjà connu un remaster sur Xbox One et PC en 2015 sous le nom de Gears of War Ultimate, porté par Splash Damage (sous la direction de The Coalition), voici désormais Gears of War Reloaded qui marque la première arrivée de la série sur PS5. Il est important de le souligner d'emblée : Reloaded n'est pas un remake. Il ne s'agit pas d'une refonte complète, contrairement à d'autres titres célèbres, comme Resident Evil 2 ou Dead Space , qui ont repris l'œuvre originale et l'ont reconstruite de A à Z , en conservant l'esprit mais en modernisant chaque aspect. Il s'agit ici d'un remaster, basé sur l'Ultimate Edition mentionné plus haut, cette fois développé par The Coalition en partenariat avec Sumo Digital et Disbelief.. Cela signifie que le travail effectué consiste principalement à peaufiner et à améliorer , et non à réinventer. Les possesseurs du jeu d'origine peuvent d'ailleurs profiter d'une mise à jour gratuite pour PC et Xbox Series.
D'un point de vue technique, le résultat reste satisfaisant. Les personnages, en plus d'avoir un visage et des détails de peau très convaincants, sont modélisés avec une grande précision, de leur armure jusqu'aux armes qu'ils transportent. Leurs animations suivent également cette perfection et sont surtout très variées et adaptées aux différentes situations rencontrées. Quant aux décors, ils sont très fournis et la profondeur de champ est assez impressionnante. Le tout avec divers effets tels que le flou de mouvement, la chaleur dégagée après avoir vidé son chargeur sur l'ennemi ou les explosions de grenades. Et ce sans un ralentissement. Malgré toute cette surenchère d'effets graphiques le jeu est d'une insolente fluidité, et aucune chute de frame rate n'est venue perturber la partie (le titre est en 4K). On pourra toutefois noter quelques bugs d'affichage, une intelligence artificielle qui accuse son âge et des animations qui restent les mêmes qu'à l'origine. La véritable différence réside dans la fluidité. La campagne tourne à 60 images par seconde , offrant une action bien plus fluide que dans nos souvenirs, tandis que le multijoueur atteint la vitesse impressionnante de 120 images par seconde , un record qui rend les combats encore plus réactifs et précis. Cette amélioration ne modifie pas complètement la sensation de la manette, mais elle transforme profondément l'expérience de jeu, hissant Gears of War à un niveau moderne, du moins en termes de performances.
Un gameplay prenant ... mais d'époque.
Le gameplay de Gears of War peut se résumer en trois phases : se mettre à couvert, tirer dans le tas et se déplacer, ce schéma étant à peu près répété durant tout un niveau. Trop simpliste ? Pas forcément. Déjà, le héros dispose de quatre armes à utiliser à bon escient : son pistolet standard ; un shotgun ; des grenades à envoyer, leur trajectoire et leur point de chute étant mise en évidence par une courbe à l'écran ; et enfin le fusil d'assaut faisant également office de tronçonneuse au corps-à-corps, avec le bel effet sanglant que cela occasionne venant même tacher la caméra au passage. Tout cela est violent, rythmé, et défoulant. En tout cas l'immersion est de mise, grâce aux somptueux graphismes et à l'ambiance sonore d'une part, mais aussi grâce à l'absence totale de HUD (sauf lors de la visée) et aux effets de caméra. Nous suivons les tribulations de Marcus grâce à une vue au dessus de l'épaule à la Resident Evil 4, mais cette caméra bouge et tremble comme si vous étiez suivi par un cameraman de CNN. C'est encore plus flagrant lorsque le personnage court, où l'on a vraiment l'impression de suivre un soldat à la télé durant une guérilla n'épargnant personne, même pas les caméras. Tout le monde sait que Gears of War a révolutionné le genre du jeu de tir à la troisième personne grâce à son système de couverture. À l'époque, c'était une approche inédite des combats : une approche dynamique et cinématique , qui permettait au joueur de contrôler l'espace et de vivre des combats avec un réalisme et une tension sans précédent.
La maniabilité, elle, est relativement simple et accessible, avec notamment la possibilité de se mettre à couvert puis de passer d'un mur à un autre ou de sauter le muret nous abritant d'une simple pression sur le bouton. On vise et on tire avec les gâchettes bien entendu. Il faut noter que le jeu s'appuie sur le gameplay de Gears of War 3 et apporte quelques modifications depuis la mouture originale, notamment la possibilité d'effectuer des roulades dans toutes les directions, mais aussi les cinq chapitres bonus de la version PC, ou encore des options de jeux remises au goût du jour. La durée totale est d'environ douze heures , un temps idéal pour un titre qui vise à maintenir un rythme soutenu du début à la fin. Coté multijoueur, nous retrouvons six modes au total (coopération, King of the Hill, Team Death Match, VS 2 contre 2, etc) sur les six cartes originales et les trois bonus de l'édition Ultimate. Le doublage souffre lui aussi du passage du temps. Il n'est pas mal fait ; au contraire, il conserve une rugosité qui convient au ton sombre et brutal du récit . Cependant, comparées aux standards actuels, certaines répliques paraissent naïves et moins incisives, avec des interprétations qui trahissent la maturité variable de la production de l'époque. Un ajout clé de l'édition Reloaded est le crossplay , qui permet de jouer avec des amis et des adversaires sur différentes plateformes, élargissant ainsi la communauté et facilitant le matchmaking. A noter que l'édition physique sur PS5 comporte uniquement la campagne du jeu sur le disque (jouable sans Internet), le multijoueur est lui téléchargeable.
VERDICT
Gears of War: Reloaded sur PS5 est une remasterisation honnête et fidèle. Sans le saut générationnel d'un remake, il offre une expérience fluide et complète, accessible à un public plus large. Ses limites sont évidentes, et Reloaded ne cherche pas à les dissimuler : il présente le jeu tel qu'il était, avec les forces et les faiblesses qui l'ont rendu célèbre. Un retour qui vaut la peine pour ceux qui ne l'ont jamais découvert, tandis que pour les vétérans, il représente avant tout un plongeon nostalgique. Bien sur, si vous disposez de Gears of War Ultimate Edition, mieux vaut se procurer le jeu sur PC et Xbox que sur PS5 : La mise à jour y est gratuite !