Riskmap 2017 - Le risque réapparaît en Europe
Publié le 12/12/2016 Dans Press Releases
Le texte suivant est issu d'un communiqué de presse et ne reflète en rien l'opinion de la rédaction.
Bruxelles, le lundi 12 décembre 2016. La distinction entre des marchés intérieurs réputés sûrs et des marchés étrangers difficiles n’est plus justifiée, car les risques se rapprochent de l’Europe. Les menaces politiques, cybernétiques et terroristes, ainsi qu’un cadre réglementaire mondial incertain poussent les entreprises à s’adapter. Il s’agit de certains des principaux thèmes du rapport prévisionnel annuel sur les risques politiques et commerciaux RiskMap 2017, publié par Control Risks, cabinet de conseil indépendant spécialisé dans la gestion des risques.

Hein Baartmans, partenaire de Control Risks Benelux, déclare : « Les résultats inattendus des élections américaines et du référendum britannique font de 2017 l’une des années les plus difficiles pour la prise de décisions stratégiques par les entreprises depuis la fin de la Guerre froide.

Le Benelux ne sera pas épargné en 2017. En Belgique, la menace d’attaques terroristes à grande échelle va régulièrement revenir dans les discussions politiques et médiatiques. Le pays reste en alerte en raison du nombre de combattants étrangers originaires de Belgique, qui peuvent créer de nouvelles cellules terroristes à leur retour. Les Pays-Bas se préparent quant à eux à des élections à risque en mars de l’année prochaine. Le PVV va tenter de décrocher le plus grand nombre possible de sièges au parlement en jouant sur la crainte de l’immigration de masse et la possibilité d’attaques terroristes. »

En raison des niveaux élevés de complexité et d’incertitude associés à des questions essentielles de politique et de sécurité en 2017 (signalées par RiskMap), les conseils d’administration devront revoir en profondeur leur approche de la gestion du risque.

Control Risks a identifié les grands risques suivants pour les entreprises en 2017 :

§ La montée du populisme illustrée par l’élection de Donald Trump et le Brexit. Le mouvement en faveur d’un pouvoir accru des États en matière d’économie et de sécurité (élections américaines, Brexit, etc.) accentue l’incertitude pour les dirigeants d’entreprise. La prudence est de mise en raison du manque de clarté en ce qui concerne l’orientation politique aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais aussi les retombées sur les échanges commerciaux et l’environnement économique à l’échelle mondiale, et sur la géopolitique. Les tensions politiques vont s’exacerber lorsque le nouveau président va mettre à rude épreuve la relation économique entre les États-Unis et la Chine, un facteur crucial de la stabilité de l’économie mondiale. Les appels en faveur d’autres référendums sur l’appartenance à l’UE ont fait monter d’un cran la nervosité sur les marchés.

§ Toute remise en cause de la réglementation américaine pourrait entraîner une transformation du cadre mondial. La signature par les États-Unis de L’Accord de Paris sur le climat est remise en question et les lois Dodd-Frank Act et Foreign Corrupt Practices Act pourraient être profondément modifiées, voire abrogées. On peut s’attendre à un effet domino sur la réglementation à travers le monde.

§ Complexité croissante de la sécurité cybernétique. Les législations sur le traitement des données vont prendre des orientations incompatibles en 2017. Les réglementations en matière de protection des données des États-Unis et de l’UE sont diamétralement opposées. Le Marché numérique unique de cette dernière est isolationniste. La Chine et la Russie votent de nouvelles lois de cyber-sécurité. Cela va déboucher sur un repli nationaliste en matière de données, obligeant les entreprises à stocker les données localement, à un coût plus élevé, car elles seront dans l’impossibilité de satisfaire aux critères réglementaires en matière de transferts de données internationaux.

§ Persistance des menaces terroristes. La menace terroriste restera forte en 2017, mais sera davantage fragmentée. La perte par l’État islamique des territoires sur lesquels il avait la mainmise en Syrie et en Irak va entraîner un exode de combattants expérimentés, notamment vers l’Europe. La réponse à adopter face au terrorisme est de plus en plus complexe pour les entreprises. Il est essentiel de s’adapter aux risques, notamment à travers l’adoption de solutions big data, de surveillance des possibilités de radicalisation des employés, et de réexamen de leurs politiques de sécurité et d’anticipation.

Hein Baartmans déclare : « L’essor du numérique rend le risque omniprésent. La distinction entre des marchés intérieurs sûrs et des marchés étrangers dangereux a disparu dans une large mesure. Les attaques terroristes dans diverses parties du monde en 2016, permises en grande partie par l’Internet, ont démontré que la violence inspirée de l’Islam peut être planifiée et mise en œuvre dans le monde entier. »

Les entreprises vont suivre différentes stratégies pour protéger leur valeur et saisir des opportunités en 2017. La majorité des organisations relèveront de la catégorie des bastions, des requins ou des baleines, selon leur réaction.

§ Les bastions seront défensifs et se concentreront sur leur métier et leurs marchés de base. Elles se débarrasseront des actifs non productifs, renonceront aux fusions infructueuses, réduiront les coûts et retarderont leur croissance. Quoique particulièrement associée au secteur des minerais, du pétrole et du gaz en raison de l’effondrement des prix des matières premières, la stratégie de bastion caractérise également le retranchement du commerce de détail et le rapatriement des capacités de production par les fabricants.

§ Les requins craignent moins le risque et partiront à la recherche d’opportunités dans le cadre de nouvelles activités et de nouveaux sites. Les services financiers, confrontés à la certitude réglementaire et à la montée d’autres centres décisionnels parmi les pays émergents, sont susceptibles de prendre des risques pour bénéficier des avantages propres aux pionniers sur les marchés frontières ou dans des secteurs nouveaux tels que la « fintech ».

§ Les baleines vont exploiter leur trésorerie pléthorique et le faible coût du financement pour procéder à des mégafusions et monopoliser les marchés. Les principaux risques proviennent des chantres du protectionnisme et des responsables de la réglementation de la concurrence. La consolidation est à l’œuvre parmi les acteurs des technologies, des produits pharmaceutiques et de l’agro-industrie, qui ont souvent exploité les écarts entre les réglementations et les failles réglementaires pour s’arroger des positions de marché dominantes.

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