La Switch 2, plus puissante et performante, a offert aux joueurs un bond en avant technique et aux développeurs la possibilité de créer des jeux plus ambitieux, plus longs et plus coûteux à développer. Mais contrairement à nombre de ses concurrents, Nintendo semble avoir trouvé le moyen de garder le contrôle face à la flambée des coûts. Lors d'une récente assemblée générale, le président de Nintendo, Shuntaro Furukawa, a reconnu que le développement de jeux était effectivement devenu plus long et plus important, et donc plus coûteux. Il a ajouté que l'industrie du jeu vidéo a toujours été à haut risque, et que la hausse des coûts de production ne faisait qu'accroître ces risques. Furukawa a toutefois indiqué que les studios internes de l'entreprise élaboraient divers mécanismes pour maintenir l'approche traditionnelle de Nintendo en matière de développement de jeux, malgré l'augmentation de l'échelle et des délais.

Il a également souligné l'importance d'investir dans des outils et des processus de production plus efficaces. En revanche, dans un contexte de licenciements massifs et d'annulations de projets chez ses concurrents (notamment la division jeux vidéo de Microsoft, où des studios entiers ont fermé la semaine dernière), Nintendo apparaît comme une rare exception. L'entreprise ne ferme pas de studios internes, ne lance pas de nouveaux projets et ne licencie pas d'employés. C'est une situation extrêmement rare de nos jours, et il faut donc féliciter le fabricant de consoles hybrides pour ses efforts dans la bonne direction. La seule question est de savoir quelles en seront les conséquences pour les consommateurs.