
L'amende infligée à Google a également eu des répercussions au-delà du monde technologique. Le président américain Donald Trump a vivement critiqué cette décision, la qualifiant de discriminatoire envers les entreprises américaines. Il a même annoncé la possibilité d'ouvrir une enquête en vertu de l'article 301 de la loi américaine sur le commerce, ce qui pourrait potentiellement entraîner de nouveaux droits de douane sur les produits européens. Google ne se laisse cependant pas faire sans se battre. L'entreprise a annoncé son intention de faire appel, arguant que ses outils publicitaires élargissent le choix des annonceurs et des éditeurs. Lee-Anne Mulholland, directrice des affaires réglementaires, a qualifié cette décision d'« injustifiée », avertissant que ces changements pourraient nuire à des milliers d'entreprises européennes dépendantes des revenus de la publicité numérique. Il convient de souligner que le simple fait de détenir une position dominante sur le marché n'est pas illégal dans l'Union européenne. Le problème se pose uniquement lorsqu'une entreprise utilise cet avantage pour entraver la concurrence, ce qui est précisément ce dont Google était accusé. En infligeant l'amende, la Commission a pris en compte à la fois la gravité des infractions et le fait qu'il ne s'agissait pas du premier cas de ce type. Il est important de noter que les éditeurs et les annonceurs lésés peuvent désormais déposer des demandes de dommages et intérêts devant les tribunaux nationaux, en utilisant les décisions de la Commission comme preuve juridiquement contraignante des abus.


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