
Dans son rapport d'état du réseau Azure, Microsoft a confirmé avoir constaté une augmentation de la latence le 6 septembre, causée par des dommages aux câbles sous-marins. Le trafic n'a pas été complètement interrompu, mais les utilisateurs dont les données transitaient par le Moyen-Orient ont subi des ralentissements importants. Certaines connexions ont été redirigées avec succès, rétablissant le service, mais au prix d'une baisse significative des performances. NetBlocks a signalé des problèmes de connectivité dans au moins dix pays, dont l'Inde, le Pakistan et les Émirats arabes unis, où les clients des opérateurs locaux Etisalat et Du ont été particulièrement touchés.
Les premiers commentaires après l'incident suggéraient une attaque délibérée des Houthis, actifs dans la région depuis des années et menant des opérations militaires en mer Rouge. Cependant, au fil du temps, l'absence de preuves de sabotage et l'absence d'analyses de l'ICPC pointant vers un incident d'ancre ont fait perdre de la crédibilité au récit d'une ingérence hostile. Le journal Al-Masirah, contrôlé par les Houthis, a confirmé le dysfonctionnement, mais n'a admis aucune implication. Parallèlement, le gouvernement yéménite en exil accuse les rebelles d'avoir causé des dommages dans la région, bien que ces derniers aient toujours nié ces faits.
La réparation des câbles sous-marins est une opération complexe et chronophage. Elle nécessite le déploiement d'unités spécialisées, qui ne peuvent opérer que dans des conditions météorologiques favorables et avec des mesures de sécurité appropriées. Le rétablissement de la pleine capacité peut prendre des semaines. Un autre facteur retardant les travaux est la situation géopolitique tendue dans la région, qui complique la logistique de l'opération.


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