
Depuis des années, le système de marchés publics albanais est critiqué comme un outil de blanchiment d'argent issu du trafic de drogue et d'armes, ainsi qu'un terreau fertile pour le népotisme et les abus. Selon les analystes politiques, la corruption atteint les plus hautes sphères du gouvernement, ce qui a longtemps miné la crédibilité du pays à l'international. L'introduction de Diella vise à démontrer que le gouvernement prend au sérieux les réformes et souhaite rétablir la confiance des citoyens et des institutions européennes. Il est important de noter que l'Albanie cherche à adhérer à l'Union européenne depuis des années et s'est fixé l'objectif ambitieux d'y adhérer d'ici 2030. Cependant, de nombreux responsables européens jugent cette date irréaliste. L'un d'eux, sous couvert d'anonymat, a déclaré que si l'idée de l'IA est « novatrice », elle n'a pas encore été testée.
Des préoccupations techniques et juridiques se posent également. Le gouvernement n'a fourni aucune précision sur les modalités de supervision de Diella, de vérification de ses décisions ni sur la protection de l'algorithme contre toute manipulation potentielle. L'opposition prévient même qu'une « nouvelle couche d'opacité » sera créée, empêchant quiconque de savoir comment l'intelligence artificielle prend ses décisions. Il est indéniable que le projet Diella constitue une avancée décisive vers la numérisation des institutions publiques. Cependant, si l'Albanie parvient à prouver l'efficacité d'une telle solution, elle pourrait servir d'exemple à d'autres pays en quête d'outils pour lutter contre les dysfonctionnements de la vie publique.


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