Les cartes d'identité numériques que le gouvernement britannique prévoit d'introduire visent à lutter contre l'immigration clandestine et à moderniser les services publics. Il est important de noter que cet outil sera obligatoire pour un groupe de résidents britanniques et suscite déjà la controverse. La BritCard sera obligatoire pour ceux qui souhaitent travailler légalement au Royaume-Uni. Les employeurs seront tenus de vérifier les employés à l'aide d'une application mobile ou d'une autre plateforme sécurisée. Bien que le ministère affirme que cette technologie renforcera les contrôles aux frontières et réduira la fraude, ses opposants soulignent les coûts, la mise en œuvre et les menaces potentielles pour les libertés civiles. Le système BritCard fonctionnera principalement comme une application stockant des données d'identification telles que le nom, la photo, la nationalité, le statut de résidence et la date de naissance. Selon les autorités, la carte d'identité virtuelle sera plus difficile à falsifier que les documents papier tels que les passeports ou les factures, actuellement utilisés pour vérifier le droit de travailler.Le ministère affirme que lier une photo aux données d'une personne permettra d'éviter les fraudes liées aux numéros de sécurité sociale. Bien que l'utilisation d'une pièce d'identité numérique ne soit pas obligatoire, elle sera nécessaire pour la vérification de l'emploi. À terme, cet outil pourrait également faciliter l'accès à d'autres services, tels que les prestations de soins, l'aide sociale ou la vérification du permis de conduire. Pour ceux qui ne possèdent pas de smartphone ou d'appareil numérique, des alternatives comme la vérification physique ou en personne sont envisagées. Malgré les éloges du gouvernement britannique pour les avantages du projet, une opposition s'est manifestée. Une pétition contre les identifiants numériques a rapidement recueilli plus d'un million de signatures, soulignant les inquiétudes des citoyens quant à la confidentialité des données. Des groupes comme l’Open Rights Group avertissent que le système pourrait obliger les gens à constamment prouver leur identité dans la vie de tous les jours.
La cheffe du Parti conservateur, Kemi Badenoch, a noté que les outils d'identité numérique sont déjà largement utilisés dans les banques et les plateformes en ligne, mais a soutenu que les citoyens ne devraient pas être obligés de les utiliser. Nigel Farage, de Reform UK, a exprimé une position similaire : il estime que les cartes d’identité numériques n’apporteront aucun bénéfice dans la lutte contre l’immigration illégale, mais serviront plutôt à contrôler les citoyens. Le gouvernement britannique s'est inspiré des modèles d'autres pays. L'Estonie utilise l'identification numérique depuis 2002, couvrant les élections, les soins de santé et les services bancaires. Le Danemark et l'Australie utilisent des systèmes basés sur des applications pour les services publics, et l'Inde a lancé le programme Aadhaar, qui attribue des identifiants uniques liés à des données biométriques. Cependant, les critiques pointent l’exemple de la Chine, où les identifiants numériques sont devenus un outil de surveillance sociale, suscitant des inquiétudes quant à une possible escalade du contrôle des citoyens.
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