Publié le: 17/10/2025 @ 15:16:45: Par Nic007 Dans "Droit"
DroitL'administration américaine a lancé une campagne controversée ciblant les étrangers qui ont commenté en ligne la mort de Charlie Kirk, un podcasteur et activiste d'extrême droite associé au mouvement Trump. Le Département d'État a confirmé qu'il révoquait les visas des personnes qui publiaient des contenus négatifs à son sujet, justifiant cela en disant qu'il n'était pas obligé d'héberger dans le pays des « personnes qui souhaitent la mort des Américains ». La décision du Département d'État a été annoncée sur la plateforme X, où l'agence a publié une série de captures d'écran montrant des exemples de publications critiquant Kirk. Parmi celles-ci figuraient des publications d'Argentine, d'Afrique du Sud, d'Allemagne, du Mexique et du Paraguay. Certaines de ces publications auraient qualifié le podcasteur de raciste et de fasciste. Toutes ces personnes ont vu leurs visas révoqués. On ignore si ces décisions concernaient des personnes déjà présentes aux États-Unis ou des personnes souhaitant y entrer. On ignore également quels types de visas étaient concernés par ces révocations. Selon le Centre pour la liberté d'expression de l'Université d'État du Middle Tennessee, les ressortissants étrangers légalement présents aux États-Unis sont protégés par le Premier Amendement, qui garantit la liberté d'expression. Cependant, le Département d'État maintient que ce principe ne s'applique pas aux personnes souhaitant entrer aux États-Unis.

En juin, l'administration Trump a annoncé un processus de vérification élargi pour les demandeurs de visas étudiants F, M et J. Les candidats doivent rendre public leur profil sur les réseaux sociaux. L'objectif est d'identifier les personnes représentant une menace pour la sécurité nationale. Selon les données de la BBC, environ 6 000 visas étudiants avaient déjà été révoqués en août, pour des motifs tels que l'agression, le cambriolage, la conduite sous influence et le soutien à des organisations considérées comme terroristes. Des cas jugés hostiles à la population américaine ont désormais été ajoutés à cette liste. Les observateurs soulignent que la politique de révocation des visas s'inscrit dans une tendance plus large à restreindre la liberté d'expression sous couvert de sécurité nationale. Depuis son retour à la Maison-Blanche, l'administration Trump a adopté une attitude ambiguë : le président affirme publiquement défendre la liberté d'expression tout en autorisant les autorités à sanctionner les étrangers qui expriment des opinions défavorables à l'égard de ses alliés.

En juin, Trump a signé un décret « rétablissant la liberté d'expression et mettant fin à la censure fédérale », mais les décisions du Département d'État jettent le doute sur la crédibilité du document. Les critiques évoquent le cas d'un chercheur français qui s'est vu refuser l'entrée sur le territoire après que des messages trouvés sur son ordinateur suggéraient qu'il désapprouvait la politique scientifique de l'administration. Pour de nombreux étrangers, cette situation signifie que tout mot publié en ligne peut être utilisé contre eux lors de la procédure de demande de visa. Les médias américains indiquent que des actions similaires contre des citoyens d'autres pays pourraient conduire à l'autocensure et à une restriction de la liberté d'expression dans les milieux universitaires et parmi les étudiants internationaux.

Les politiques de contrôle de la liberté d'expression ne s'appliquent pas seulement aux étrangers. Le vice-président J.D. Vance a récemment appelé au licenciement des Américains qui « ont célébré la mort de Kirk ». Les commentateurs soulignent que ce phénomène déborde du gouvernement pour s'étendre à la sphère des relations professionnelles privées et aux réseaux sociaux. Le Département d'État maintient que ses actions sont préventives et ne portent pas atteinte à la liberté d'expression. Cependant, de nombreux juristes constitutionnels ne sont pas d'accord. Ils affirment que la vérification des publications sur les réseaux sociaux est une forme moderne de censure dont les effets se feront sentir pendant des années.
Poster un commentaire
Vous ne pouvez plus poster de commentaire sur cette actualité car elle a été clôturée. Voulez-vous continuer cette discussion sur le forum?

Informaticien.be - © 2002-2025 AkretioSPRL  - Generated via Kelare
The Akretio Network: Akretio - Freedelity - KelCommerce - Votre publicité sur informaticien.be ?