Publié le 29/09/2025 Dans PlayStation 5
Un projet qui a connu une longue gestation.
Lost Soul Aside est un projet né du rêve d'un étudiant nommé Yang Bing, qui en 2016 a choqué le monde avec une bande-annonce maison mettant en vedette des graphismes époustouflants et un gameplay hack-and-slash. Le projet a ensuite évolué vers une production industrielle sous la bannière d'Ultizero Games, un studio indépendant basé à Shanghai, avec le soutien de Sony Interactive Entertainment. Après près d'une décennie de développement mouvementée, le jeu est finalement sorti le 29 août 2025 sur PlayStation 5 et PC. Lost Souls Aside suit le parcours de Kaser, un orphelin élevé par sa jeune sœur, Louisa. Leur monde est sous l'emprise d'un empire autoritaire, et tous deux rejoignent un groupe de résistance appelé Glimmer. Cependant, cette paix fragile est rapidement brisée lorsque des créatures interdimensionnelles appelées Voidrax envahissent leur monde, menées par le mystérieux et ambitieux Aramon. Au fil de l'histoire, des conflits personnels émergent. Louisa est kidnappée et son âme est emportée par le Voidrax, forçant Kaser à voyager à travers les dimensions pour la sauver. C'est là qu'il rencontre Lord Arena, un être semblable à un dragon qui faisait autrefois partie du Voidrax, mais qui regrette désormais son passé et choisit d'aider Kaser. En chemin, Kaser et Lord Arena collaborent pour affronter les Gardiens, dont l'esprit est manipulé par Aramon. Kaser parviendra-t-il à sauver Louisa et à lui rendre son âme ? Quels mystères Lord Arena cache-t-il ? Honnêtement, la première chose que nous avons remarquée en jouant à ce jeu, c'est à quel point les combats proposés ont piqué notre curiosité. Malheureusement, l'histoire et les dialogues paraissent très ordinaires. Si la relation entre Kaser et Arena est un point émotionnel intéressant, le récit principal s'enlise souvent dans des clichés et un rythme incohérent. De plus, les personnages secondaires ont peu de place pour se développer. Les dialogues paraissent souvent plats, avec des rebondissements prévisibles. Si l'on trouve quelques moments cinématographiques forts, ils ne suffisent pas à compenser les faiblesses structurelles de la narration.
Le cœur de Lost Soul Aside réside dans son système de jeu, qui affirme avec audace sa propre identité : un mélange de vitesse, de fluidité et de style cinématographique qui place le combat au cœur de l'action. Kaser, le protagoniste, est plus qu'un simple combattant ; il incarne un personnage conçu pour se déplacer aussi vite que l'esprit du joueur. Chaque mouvement, des sprints aux combos aériens, ressemble à une danse chorégraphiée avec précision, tout en laissant une place à l'improvisation. Vous avez accès à quatre armes principales, chacune dotée de son propre style de combat et de ses propres capacités. L'épée longue offre un équilibre parfait entre vitesse et puissance, l'espadon offre des attaques plus puissantes et un effet de recul, la lance offre une portée et une mobilité accrues, et la faux offre des attaques de zone et des effets de contrôle des foules. Le changement d'arme s'effectue en temps réel, permettant des combos satisfaisants et ininterrompus. Ce système rappelle Devil May Cry, mais avec une approche plus cinématographique et des graphismes plus expressifs. Lord Arena, une entité draconique fusionnée avec Kaser, agit comme un compagnon actif au combat. Il peut être invoqué pour infliger des attaques supplémentaires, se protéger des attaques ennemies ou même débloquer des compétences spéciales qui s'activent lorsque sa barre de compétences est entièrement chargée. La présence d'Arène ajoute une dimension stratégique supplémentaire, notamment lors des combats de boss qui requièrent un timing précis, un positionnement précis et des dégâts d'attaque importants. Le système d'esquive et de parade complète la stratégie de combat, assez réactive, bien que moins précise que dans des jeux comme Sekiro ou Bayonetta. Il est intéressant de noter qu'une fonction d'assistance automatique s'active lorsque le jeu détecte que vous êtes en difficulté après quelques morts. Cette fonctionnalité peut donner accès à des compétences explosives ou à des effets d'invulnérabilité temporaires, ce qui peut être utile, mais peut être moins satisfaisant pour ceux qui recherchent un véritable défi, car cela simplifie le jeu.
Les combats de boss sont également un point fort. Chaque boss possède des schémas d'attaque complexes, des phases de combat changeantes au fil du temps et un design visuel impressionnant. Cependant, l'IA ennemie a tendance à être répétitive et facile à exploiter, surtout dans les zones ouvertes où le terrain varie peu. En dehors des combats, le gameplay de Lost Souls Aside propose l'exploration d'un monde semi-ouvert composé de plusieurs vastes zones. Malheureusement, l'interactivité, tant avec l'environnement qu'avec les PNJ, est très limitée. De nombreuses zones sont visuellement attrayantes, mais offrent peu de récompenses d'exploration. Le jeu de plateformes est flottant et imprécis, rendant souvent la navigation difficile. Les énigmes disséminées dans l'univers du jeu sont généralement simples et peu stimulantes, servant davantage de pauses narratives que d'éléments de gameplay substantiels. D'un point de vue RPG, le jeu utilise un système de progression de personnage basé sur des points d'amélioration, permettant d'améliorer les statistiques des armes et de débloquer de nouvelles compétences. Cependant, ce système semble linéaire et laisse peu de place à l'expérimentation. Il n'y a pas de système d'artisanat ni d'éléments RPG approfondis comme les effets de statut, les synergies élémentaires ou les arborescences de compétences complexes. Globalement, le gameplay de Lost Soul Aside est un spectacle visuel époustouflant, mais il tombe parfois dans le piège de privilégier le style au détriment du contenu. Il parvient à créer des combats épiques et satisfaisants, mais ne parvient pas à créer un monde et des systèmes propices à l'exploration et à la rejouabilité à long terme.
Une réalisation avec ses forces et faiblesses.
S'il y a un aspect qui mérite d'être salué, c'est sans aucun doute la présentation visuelle. Lost Soul Aside est un spectacle époustouflant, visuellement agréable grâce à son design futuriste et son éclairage moderne. Les personnages principaux, comme Kaser et Arena, bénéficient d'un niveau de détail élevé et d'une animation fluide, notamment dans les scènes de combat. Les effets de compétences, des explosions d'énergie aux transitions interdimensionnelles, sont exécutés avec un style très cinématographique, rappelant Final Fantasy XV et Devil May Cry 5. Cependant, cette qualité visuelle n'est pas toujours uniforme. Les environnements du jeu, bien que vastes et thématiquement variés, paraissent souvent fades en termes de texture et d'éclairage. Certaines zones, comme les plaines de Voidrax ou les ruines de Glimmer, bénéficient d'une conception artistique soignée, mais manquent de détails environnementaux dynamiques. Des PNJ statiques, une interaction environnementale minimale et des effets de particules parfois surutilisés donnent au monde une impression de scène de théâtre plutôt que de lieu habité. Les cinématiques devraient être le principal point fort du jeu. Les transitions entre les scènes sont fluides et le cadrage de la caméra donne souvent l'impression d'être réalisé par un réalisateur de films d'action. Malheureusement, les expressions extrêmement plates des personnages ne correspondent pas tout à fait aux séquences d'action palpitantes. De plus, les performances du jeu sont sous-optimales, du moins au lancement. D'après nos tests sur PS5, la fréquence d'images pouvait chuter brutalement à 20-30 fps lors des cinématiques exigeantes.
Côté audio, Lost Soul Aside offre une bande-son atmosphérique et pleine d'émotion. Elle combine des éléments orchestraux et électroniques d'ambiance, créant une atmosphère propice aux moments d'introspection comme aux combats intenses. Des morceaux comme « Echoes of Louisa » et « Voidrax Surge » sont des moments forts qui renforcent l'identité émotionnelle du jeu. Malheureusement, le mixage audio peut parfois être déséquilibré : les effets sonores des compétences peuvent être trop puissants et couvrir la musique de fond, surtout lors des combats importants. Le doublage est l'aspect le plus controversé. Les versions mandarin et japonaise offrent des performances plus expressives, en harmonie avec le ton narratif. En revanche, la version anglaise paraît fade et moins en phase avec les émotions des personnages. L'intonation de Kaser dans la version anglaise ressemble souvent à une lecture de scénario, plutôt qu'à l'expression d'un personnage en proie à un traumatisme ou à un conflit intérieur. Cela a un impact direct sur l'immersion, notamment dans les cinématiques censées être des moments forts en émotions. Globalement, Lost Soul Aside est un jeu qui se veut à la fois visuel et sonore, mais qui ne parvient pas à combiner les deux dans une exécution technique solide. Il propose des scènes cinématiques incroyables, mais les performances instables et la qualité du doublage inégale rendent l'expérience fragmentée. Pour les joueurs qui privilégient l'ambiance et les cinématiques, les versions console avec doublage japonais ou mandarin sont probablement la meilleure option.
Avec un prix de sortie standard de 69,99€ pour la version standard et de 79,99€ pour l'édition numérique Deluxe, Lost Soul Aside se classe parmi la plupart des jeux AAA modernes. L'édition Deluxe propose des objets cosmétiques pour les armes, des skins d'arène, des bonus d'XP et de santé supplémentaires, ainsi qu'une bande-son numérique et un artbook : des bonus qui plairont aux collectionneurs et aux amateurs d'esthétique, mais qui n'impactent pas significativement le gameplay principal. Côté contenu, le jeu propose une campagne solo d'environ 18 à 22 heures, selon le style de jeu et l'exploration. Des missions secondaires et des zones optionnelles peuvent prolonger la durée jusqu'à 30 heures, mais la rejouabilité est limitée par l'absence d'un système de construction flexible ou de modes supplémentaires comme Nouvelle Partie+ ou Défi d'Arène. L'absence de multijoueur ou de coopération rend le jeu peu attrayant à long terme, et dépend donc fortement de la qualité du récit et du système de combat. Comparé à des jeux similaires comme Devil May Cry 5 ou Bayonetta 3, qui proposent des systèmes de classement, des mouvements à débloquer et une grande rejouabilité, Lost Soul Aside est plus linéaire. Il convient mieux à ceux qui recherchent une expérience visuelle et émotionnelle intense, plutôt que des défis mécaniques ou une exploration approfondie du système. Il convient toutefois de noter que les performances ne sont pas entièrement optimisées.
VERDICT
Pour certains joueurs, Lost Soul Aside sera une expérience captivante et inspirante, notamment pour ceux qui apprécient l'esthétique et l'atmosphère cinématographiques. Mais pour ceux qui recherchent une profondeur mécanique, une exploration du monde dynamique ou une narration captivante, le jeu pourrait donner l'impression d'être une âme en mal de place. C'est une œuvre digne d'éloges, mais aussi de critiques, car c'est là que son véritable potentiel peut s'exprimer pleinement.
Lost Soul Aside est un projet né du rêve d'un étudiant nommé Yang Bing, qui en 2016 a choqué le monde avec une bande-annonce maison mettant en vedette des graphismes époustouflants et un gameplay hack-and-slash. Le projet a ensuite évolué vers une production industrielle sous la bannière d'Ultizero Games, un studio indépendant basé à Shanghai, avec le soutien de Sony Interactive Entertainment. Après près d'une décennie de développement mouvementée, le jeu est finalement sorti le 29 août 2025 sur PlayStation 5 et PC. Lost Souls Aside suit le parcours de Kaser, un orphelin élevé par sa jeune sœur, Louisa. Leur monde est sous l'emprise d'un empire autoritaire, et tous deux rejoignent un groupe de résistance appelé Glimmer. Cependant, cette paix fragile est rapidement brisée lorsque des créatures interdimensionnelles appelées Voidrax envahissent leur monde, menées par le mystérieux et ambitieux Aramon. Au fil de l'histoire, des conflits personnels émergent. Louisa est kidnappée et son âme est emportée par le Voidrax, forçant Kaser à voyager à travers les dimensions pour la sauver. C'est là qu'il rencontre Lord Arena, un être semblable à un dragon qui faisait autrefois partie du Voidrax, mais qui regrette désormais son passé et choisit d'aider Kaser. En chemin, Kaser et Lord Arena collaborent pour affronter les Gardiens, dont l'esprit est manipulé par Aramon. Kaser parviendra-t-il à sauver Louisa et à lui rendre son âme ? Quels mystères Lord Arena cache-t-il ? Honnêtement, la première chose que nous avons remarquée en jouant à ce jeu, c'est à quel point les combats proposés ont piqué notre curiosité. Malheureusement, l'histoire et les dialogues paraissent très ordinaires. Si la relation entre Kaser et Arena est un point émotionnel intéressant, le récit principal s'enlise souvent dans des clichés et un rythme incohérent. De plus, les personnages secondaires ont peu de place pour se développer. Les dialogues paraissent souvent plats, avec des rebondissements prévisibles. Si l'on trouve quelques moments cinématographiques forts, ils ne suffisent pas à compenser les faiblesses structurelles de la narration.
Le cœur de Lost Soul Aside réside dans son système de jeu, qui affirme avec audace sa propre identité : un mélange de vitesse, de fluidité et de style cinématographique qui place le combat au cœur de l'action. Kaser, le protagoniste, est plus qu'un simple combattant ; il incarne un personnage conçu pour se déplacer aussi vite que l'esprit du joueur. Chaque mouvement, des sprints aux combos aériens, ressemble à une danse chorégraphiée avec précision, tout en laissant une place à l'improvisation. Vous avez accès à quatre armes principales, chacune dotée de son propre style de combat et de ses propres capacités. L'épée longue offre un équilibre parfait entre vitesse et puissance, l'espadon offre des attaques plus puissantes et un effet de recul, la lance offre une portée et une mobilité accrues, et la faux offre des attaques de zone et des effets de contrôle des foules. Le changement d'arme s'effectue en temps réel, permettant des combos satisfaisants et ininterrompus. Ce système rappelle Devil May Cry, mais avec une approche plus cinématographique et des graphismes plus expressifs. Lord Arena, une entité draconique fusionnée avec Kaser, agit comme un compagnon actif au combat. Il peut être invoqué pour infliger des attaques supplémentaires, se protéger des attaques ennemies ou même débloquer des compétences spéciales qui s'activent lorsque sa barre de compétences est entièrement chargée. La présence d'Arène ajoute une dimension stratégique supplémentaire, notamment lors des combats de boss qui requièrent un timing précis, un positionnement précis et des dégâts d'attaque importants. Le système d'esquive et de parade complète la stratégie de combat, assez réactive, bien que moins précise que dans des jeux comme Sekiro ou Bayonetta. Il est intéressant de noter qu'une fonction d'assistance automatique s'active lorsque le jeu détecte que vous êtes en difficulté après quelques morts. Cette fonctionnalité peut donner accès à des compétences explosives ou à des effets d'invulnérabilité temporaires, ce qui peut être utile, mais peut être moins satisfaisant pour ceux qui recherchent un véritable défi, car cela simplifie le jeu.
Les combats de boss sont également un point fort. Chaque boss possède des schémas d'attaque complexes, des phases de combat changeantes au fil du temps et un design visuel impressionnant. Cependant, l'IA ennemie a tendance à être répétitive et facile à exploiter, surtout dans les zones ouvertes où le terrain varie peu. En dehors des combats, le gameplay de Lost Souls Aside propose l'exploration d'un monde semi-ouvert composé de plusieurs vastes zones. Malheureusement, l'interactivité, tant avec l'environnement qu'avec les PNJ, est très limitée. De nombreuses zones sont visuellement attrayantes, mais offrent peu de récompenses d'exploration. Le jeu de plateformes est flottant et imprécis, rendant souvent la navigation difficile. Les énigmes disséminées dans l'univers du jeu sont généralement simples et peu stimulantes, servant davantage de pauses narratives que d'éléments de gameplay substantiels. D'un point de vue RPG, le jeu utilise un système de progression de personnage basé sur des points d'amélioration, permettant d'améliorer les statistiques des armes et de débloquer de nouvelles compétences. Cependant, ce système semble linéaire et laisse peu de place à l'expérimentation. Il n'y a pas de système d'artisanat ni d'éléments RPG approfondis comme les effets de statut, les synergies élémentaires ou les arborescences de compétences complexes. Globalement, le gameplay de Lost Soul Aside est un spectacle visuel époustouflant, mais il tombe parfois dans le piège de privilégier le style au détriment du contenu. Il parvient à créer des combats épiques et satisfaisants, mais ne parvient pas à créer un monde et des systèmes propices à l'exploration et à la rejouabilité à long terme.
Une réalisation avec ses forces et faiblesses.
S'il y a un aspect qui mérite d'être salué, c'est sans aucun doute la présentation visuelle. Lost Soul Aside est un spectacle époustouflant, visuellement agréable grâce à son design futuriste et son éclairage moderne. Les personnages principaux, comme Kaser et Arena, bénéficient d'un niveau de détail élevé et d'une animation fluide, notamment dans les scènes de combat. Les effets de compétences, des explosions d'énergie aux transitions interdimensionnelles, sont exécutés avec un style très cinématographique, rappelant Final Fantasy XV et Devil May Cry 5. Cependant, cette qualité visuelle n'est pas toujours uniforme. Les environnements du jeu, bien que vastes et thématiquement variés, paraissent souvent fades en termes de texture et d'éclairage. Certaines zones, comme les plaines de Voidrax ou les ruines de Glimmer, bénéficient d'une conception artistique soignée, mais manquent de détails environnementaux dynamiques. Des PNJ statiques, une interaction environnementale minimale et des effets de particules parfois surutilisés donnent au monde une impression de scène de théâtre plutôt que de lieu habité. Les cinématiques devraient être le principal point fort du jeu. Les transitions entre les scènes sont fluides et le cadrage de la caméra donne souvent l'impression d'être réalisé par un réalisateur de films d'action. Malheureusement, les expressions extrêmement plates des personnages ne correspondent pas tout à fait aux séquences d'action palpitantes. De plus, les performances du jeu sont sous-optimales, du moins au lancement. D'après nos tests sur PS5, la fréquence d'images pouvait chuter brutalement à 20-30 fps lors des cinématiques exigeantes.
Côté audio, Lost Soul Aside offre une bande-son atmosphérique et pleine d'émotion. Elle combine des éléments orchestraux et électroniques d'ambiance, créant une atmosphère propice aux moments d'introspection comme aux combats intenses. Des morceaux comme « Echoes of Louisa » et « Voidrax Surge » sont des moments forts qui renforcent l'identité émotionnelle du jeu. Malheureusement, le mixage audio peut parfois être déséquilibré : les effets sonores des compétences peuvent être trop puissants et couvrir la musique de fond, surtout lors des combats importants. Le doublage est l'aspect le plus controversé. Les versions mandarin et japonaise offrent des performances plus expressives, en harmonie avec le ton narratif. En revanche, la version anglaise paraît fade et moins en phase avec les émotions des personnages. L'intonation de Kaser dans la version anglaise ressemble souvent à une lecture de scénario, plutôt qu'à l'expression d'un personnage en proie à un traumatisme ou à un conflit intérieur. Cela a un impact direct sur l'immersion, notamment dans les cinématiques censées être des moments forts en émotions. Globalement, Lost Soul Aside est un jeu qui se veut à la fois visuel et sonore, mais qui ne parvient pas à combiner les deux dans une exécution technique solide. Il propose des scènes cinématiques incroyables, mais les performances instables et la qualité du doublage inégale rendent l'expérience fragmentée. Pour les joueurs qui privilégient l'ambiance et les cinématiques, les versions console avec doublage japonais ou mandarin sont probablement la meilleure option.
Avec un prix de sortie standard de 69,99€ pour la version standard et de 79,99€ pour l'édition numérique Deluxe, Lost Soul Aside se classe parmi la plupart des jeux AAA modernes. L'édition Deluxe propose des objets cosmétiques pour les armes, des skins d'arène, des bonus d'XP et de santé supplémentaires, ainsi qu'une bande-son numérique et un artbook : des bonus qui plairont aux collectionneurs et aux amateurs d'esthétique, mais qui n'impactent pas significativement le gameplay principal. Côté contenu, le jeu propose une campagne solo d'environ 18 à 22 heures, selon le style de jeu et l'exploration. Des missions secondaires et des zones optionnelles peuvent prolonger la durée jusqu'à 30 heures, mais la rejouabilité est limitée par l'absence d'un système de construction flexible ou de modes supplémentaires comme Nouvelle Partie+ ou Défi d'Arène. L'absence de multijoueur ou de coopération rend le jeu peu attrayant à long terme, et dépend donc fortement de la qualité du récit et du système de combat. Comparé à des jeux similaires comme Devil May Cry 5 ou Bayonetta 3, qui proposent des systèmes de classement, des mouvements à débloquer et une grande rejouabilité, Lost Soul Aside est plus linéaire. Il convient mieux à ceux qui recherchent une expérience visuelle et émotionnelle intense, plutôt que des défis mécaniques ou une exploration approfondie du système. Il convient toutefois de noter que les performances ne sont pas entièrement optimisées.
VERDICT
Pour certains joueurs, Lost Soul Aside sera une expérience captivante et inspirante, notamment pour ceux qui apprécient l'esthétique et l'atmosphère cinématographiques. Mais pour ceux qui recherchent une profondeur mécanique, une exploration du monde dynamique ou une narration captivante, le jeu pourrait donner l'impression d'être une âme en mal de place. C'est une œuvre digne d'éloges, mais aussi de critiques, car c'est là que son véritable potentiel peut s'exprimer pleinement.