
Ces "moyens techniques", dont la teneur n'est pas précisée, seront fournis aux opérateurs par le gendarme russe des télécoms et des médias, Roskomnadzor, qui est doté de pouvoirs élargis par le texte de loi. Le projet a été critiqué par la Cour des comptes russe pour son coût, estimé à plus de 20 milliards de roubles (270 millions d'euros), et par le gouvernement, qui s'interroge sur son financement et sur les pouvoirs étendus accordés à Roskomnadzor. L'agence aurait ainsi la possibilité d'intervenir directement dans la gestion du réseau en cas de menace et pourra, grâce à cette technologie, bloquer directement du contenu interdit en Russie, une tâche qui incombe actuellement aux opérateurs eux-mêmes avec des succès variables. La transmission vers l'étranger de données échangées sur internet entre utilisateurs russes devra également être "minimisée" en les faisant transiter essentiellement via des serveurs définis dans un registre spécial fixé par Roskomnadzor. Vendredi, un groupe de travail rassemblant les principaux opérateurs russes de télécommunications a soutenu le projet de loi sur le principe, mais proposé de mener des tests pour déterminer quelles menaces réelles pèsent sur le réseau.
