
L’entreprise américaine a une double fonction. Elle vend directement des produits sur son site internet, mais elle met aussi à disposition de vendeurs indépendants, avec qui elle est en concurrence, une place de marché sur laquelle ils peuvent vendre aux consommateurs. Or, il apparaît que « des volumes considérables de données non publiques des vendeurs sont à la disposition des salariés de l’activité de vente au détail d’Amazon », a indiqué Mme Vestager, ajoutant que ces données alimentaient les algorithmes de l’entreprise et lui permettaient de mieux calibrer ses offres. Cela permet par exemple à Amazon de concentrer ses offres sur les produits qui se vendent le mieux dans les différentes catégories ou bien d’ajuster ses prix. Bruxelles a aussi annoncé mardi l’ouverture d’une seconde « enquête approfondie » visant la plateforme, soupçonnant un traitement préférentiel des offres d’Amazon ou des vendeurs de sa place de marché utilisant les services de livraison du géant américain. Ces soupçons concernent notamment le système de fidélisation Prime, dont les utilisateurs, souvent de gros acheteurs, ne seraient pas accessibles de manière égale à tous les vendeurs de la plateforme.
