Le site ressemble à un site web de fans de Star Wars ordinaire datant des années 2010. Mais starwarsweb.net était en réalité un outil développé par la Central Intelligence Agency (CIA) pour communiquer secrètement avec ses informateurs à l'étranger, selon un chercheur amateur en sécurité. Le site faisait partie d'un réseau de sites de la CIA découverts par les autorités iraniennes il y a plus de dix ans, avant de provoquer une vague de décès de sources de la CIA en Chine au début des années 2010. Ciro Santilli, le chercheur, a expliqué avoir été attiré par l'enquête sur le réseau de sites de la CIA pour diverses raisons : son intérêt pour la politique chinoise (sa belle-mère, selon lui, est membre du mouvement religieux Falun Gong) ; son penchant pour les adaptations télévisées de romans d'espionnage ; « le désir de reprocher à la CIA d'espionner d'autres démocraties » (Santilli se dit brésilien) ; et le fait qu'il possédait potentiellement les compétences techniques nécessaires, compte tenu de son expérience en développement web et sous Linux. Cela, ainsi que « la gloire et la fortune », a-t-il déclaré lors d'une conversation en ligne.

Zach Edwards, chercheur indépendant en cybersécurité, a déclaré à 404 Media : « Les récents efforts pour découvrir les sites web utilisés par la CIA pour communiquer avec ses espions du monde entier concordent avec ce que j’ai compris de ce réseau. Cela fait maintenant une quinzaine d’années que ces sites web étaient activement utilisés, et pourtant, de nouvelles informations continuent de filtrer année après année. » « Pour faire simple, oui, la CIA possédait bel et bien un site web de fans de Star Wars avec un système de communication secrètement intégré. Et même si je ne peux pas justifier l’intégralité des recherches de Ciro, ses conclusions semblent très solides », a ajouté Edwards. « Tout cet épisode nous rappelle que les développeurs font des erreurs, et qu’il faut parfois des années pour les détecter. Mais il ne s’agit pas d’une simple erreur de développeur. » Il a ajouté : « C’est aussi intéressant d’avoir plus de contenu accessible aux visiteurs, un peu comme dans un musée. C’est vraiment génial de pouvoir accéder à la Wayback Machine et de voir un gadget d’espionnage relique « en direct » dans toute sa splendeur. »