
Selon la plainte, Facebook n’a pas affiché les postes en question sur son site internet, refusait les candidatures en ligne et imposait aux personnes intéressées d’envoyer leur dossier par courrier, ce qui suscitait très peu de candidatures. Facebook réservait en fait ces positions, plus de 2600 entre le 1er janvier 2018 et le 18 septembre 2019, à des employés déjà présents dans l’entreprise avec un visa temporaire et désireux d’obtenir une carte verte. La Silicon Valley compte beaucoup sur ces talents de la tech, bien formés dans leur pays d’origine. Mais pour décrocher les fameuses « green cards », qui offrent un statut de résident permanent aux États-Unis, il faut disposer d’une offre d’emploi permanente et l’employeur doit montrer qu’il n’avait pas de candidat américain qualifié pour le poste. Pour contourner cette obligation, Facebook a mis en place un processus de recrutement discriminatoire « routinier et généralisé », d’après la plainte selon laquelle dans plus de 80 % des cas, aucun Américain ne s’est porté candidat. Les pratiques de recrutement d’autres grands groupes de la Silicon Valley utilisant fréquemment les visas H1-B sont aussi dans le viseur du ministère, selon la personne proche du dossier.
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