Le secteur de l'IA se développe à un rythme soutenu, et ARM ne compte apparemment plus sur les revenus générés par les licences d'architecture CPU. L'entreprise entend plutôt commercialiser des solutions complètes, conçues par ses soins. Il ne s'agit pas d'un essai, mais d'une gamme complète de produits, des processeurs et puces aux cartes mères et systèmes prêts à l'emploi. Tout cela fait d'ARM un fournisseur potentiel de puissance de calcul, comparable aux leaders du secteur qui dominent le marché depuis des années. Une telle décision pourrait s'avérer risquée. Pendant de nombreuses années, ARM a principalement tiré ses revenus de la vente de licences à ses clients, notamment à des géants comme NVIDIA. Le passage à la production en interne pourrait compromettre cette principale source de revenus.

De plus, la création de puces nécessite des investissements importants, de la R&D au choix d'une technologie de procédé adaptée, en passant par la mise en place d'une production de masse. Compte tenu des performances trimestrielles mitigées d'ARM, un démarrage raté d'une nouvelle orientation peut avoir de graves conséquences. Cependant, le succès d'ARM dans les segments de la téléphonie mobile et de l'IA est indéniable : son architecture est déjà activement utilisée dans les solutions des plus grandes entreprises informatiques. ARM prévoit que dans les années à venir, plus de 50 % des processeurs de serveurs fonctionneront sur son architecture. Cela témoigne de la grande expertise et de la forte pénétration du marché de l'entreprise, ce qui pourrait aider le fabricant à l'avenir.