Publié le: 28/10/2025 @ 17:59:47: Par Nic007 Dans "Matériel"
MatérielDes scientifiques de l'Université d'État de l'Ohio ont découvert que les champignons shiitake peuvent traiter et stocker des informations numériques. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour le développement informatique. L'expérience a examiné comment les tissus des champignons pourraient servir de substituts organiques aux puces électroniques métalliques. Les champignons attirent depuis longtemps l'attention des scientifiques grâce à leurs réseaux biologiques complexes et à leur résilience à divers environnements. Il s'avère que ces mêmes systèmes biologiques peuvent être intégrés à des dispositifs stockant la mémoire de l'activité électrique. Des solutions similaires existent déjà dans les puces de silicium traditionnelles, mais l’équipe de l’Ohio State a cherché à trouver un équivalent organique qui fonctionnerait selon les principes de la bioélectronique, un domaine en pleine croissance qui combine la biologie et l’informatique.

Selon les recherches, les structures des champignons, comme le mycélium, constituent une base naturelle pour la conduction et le stockage des signaux électriques. Lors de l'expérience, des champignons, dont des shiitakes et des champignons de Paris, ont été cultivés dans des conditions contrôlées, puis séchés pour préserver leur structure. Des électrodes ont été fixées à différentes parties des chapeaux et des tiges des champignons pour mesurer la réponse du matériau aux impulsions électriques de différentes tensions et fréquences. Les résultats ont montré que les circuits en forme de champignon pouvaient basculer entre des états électriques jusqu'à 5 850 fois par seconde, atteignant une rétention du signal de près de 90 %, ce qui est similaire au fonctionnement de la RAM dans les ordinateurs. Cette capacité de commutation a diminué à des fréquences plus élevées, mais les chercheurs ont amélioré les performances en combinant plusieurs échantillons de champignons pour créer des réseaux qui se comportaient comme des voies neuronales.

John LaRocco, chercheur au département de psychiatrie de l'université d'État de l'Ohio et auteur principal de l'étude, a déclaré que les résultats indiquent que les matériaux fongiques peuvent imiter certains schémas d'activité neuronale sans nécessiter une alimentation électrique constante. Cette faible consommation d'énergie pourrait offrir des avantages en termes d'efficacité de calcul et de consommation d'énergie. Contrairement aux circuits intégrés traditionnels, la fabrication de memristors fongiques ne nécessite pas de métaux de terres rares ni de consommation énergétique élevée. Leur structure organique les rend également biodégradables, ce qui pourrait contribuer à réduire les déchets électroniques.
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