
Piero Cipollone, membre du directoire de la BCE, a affirmé ces dernières semaines que l'euro numérique deviendrait une alternative fiable et respectueuse de la vie privée aux espèces, notamment en situation de crise. Il a assuré que la banque n'aurait pas accès aux informations relatives aux payeurs et aux bénéficiaires, et que les transactions hors ligne seraient aussi confidentielles que les transactions en espèces. Les défenseurs de la vie privée restent toutefois sceptiques. Ils affirment que l'architecture même d'une monnaie numérique centralisée présente des risques d'abus et des limites, malgré les promesses d'anonymat. Le discours du commissaire européen Valdis Dombrovskis a souligné l'importance de la situation politique mondiale pour accélérer les travaux sur le projet. Il a déclaré que l'instabilité internationale et la multiplication des conflits renforcent la nécessité de progresser rapidement dans la mise en œuvre de l'euro numérique. Il a indiqué s'attendre à une accélération significative dans les mois à venir.
Bien que le cadre procédural ait été adopté, l'avenir de l'euro numérique demeure incertain. Des questions subsistent quant aux limites, au degré d'anonymat et au niveau de soutien du public. Les responsables européens présentent le projet comme une forme de monnaie moderne et sûre, mais ses opposants soulignent le risque de limiter l'autonomie financière. Les années à venir révéleront si la monnaie numérique de la BCE deviendra un fondement reconnu du système de paiement européen ou restera une source de controverse et de méfiance.


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